jeudi 3 juillet 2014

Un petit bout, de peau...

Nous ne sommes pas tous égaux.
Plus exactement à la naissance, oui. Mais en fonction de l'origine et de la pratique religieuse de telle ou telle famille, il arrive que les traditions et surtout la volonté pour certains de les pratiquer amènent à modifier définitivement le corps de millions de jeunes garçons voire de jeunes filles.  

Si aujourd'hui, je trouve qu'un pénis circoncis offre de nombreux avantages, notamment pour des raisons d'hygiène. Mon avis sur le sujet à profondément évolué. Longtemps j'ai défendu la Tradition. Longtemps j'ai pensé que son injonction était si forte que rien ne pouvait, ni ne devait l'entraver. 

Et puis, il y a quelques mois, j'ai voulu moi-même avoir un prépuce... C'est en me rendant compte à quel point il est difficile de le reconstituer (soit par étirement de peau, soit par chirurgie) que j'ai découvert et accepté une blessure intérieure et silencieuse : je n'ai pas choisie de le perdre et au plus profond de moi-même je vis cela comme une amputation.
Les mots sont lourds et profonds. L'émotion aussi est grande. Sans accuser telle ou telle tradition religieuse. Il me semble important qu'aujourd'hui une forme de tabou saute ! La circoncision n'est pas un crime bien entendu. Elle n'est pas un crime tant que cela relève du choix formulé et décidé par un adulte consentant, au même titre qu'un tatouage ou qu'un piercing. En revanche, imposer cette coupure à des bébés ou à de jeunes enfants me semble être une pratique d'un autre âge. 

Le jour où j'aurai un fils, je suis décidé à ne rien lui imposer, rien lui faire subir et à protéger l'intégrité de son corps jusqu'au jour où, adulte, il décidera de ce qu'il souhaite en faire.



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